La Roque-Gageac

Brève histoire du village

Les origines du village remonte à l’époque gallo-romaine. En effet, le suffixe -ac de Gageac, venant de –iacus, signifiant « le domaine de », indique la présence d’une ancienne villa romaine, certainement celle d’un dénommé Gallus.

Mais l’essor du village remonte au IXe siècle. À l’époque, les Vikings remontaient la Dordogne avec leurs drakkars, et mettaient à feu et à sang tous les villages dans lesquels ils s’arrêtaient. Ils vont notamment remonter jusqu’à Saint-Cyprien et piller le monastère. L’Abbaye de Sarlat-la-Canéda, située à seulement 7km à vol d’oiseau de la Roque-Gageac, les moines vont alors s’installer dans le village et entreprend de le fortifier. Un double rempart, plusieurs portes fortifiées ainsi que le fort troglodytique, transformé en fort de défense, forgeront à La Roque-Gageac une réputation de village imprenable.

En plus d’être une place forte de défense, le village devient le port de la ville de Sarlat. Cette activité portuaire va considérablement aider au développement économique et démographique du village. Au plus haut de sa population, le village abritera plus de 1500 personnes.

 

La falaise

La falaise de La Roque-Gageac a été, de l’Antiquité jusqu’au Moyen-Âge, une muraille naturelle offrant une protection quasi infaillible aux habitants. Pourtant, elle a aussi été une source de craintes. Le calcaire qui la compose est une roche friable et surtout perméable, augmentant le risque d’éboulements. Plusieurs éboulements ont eu lieu au fil du temps, trois pourront être retenus :

Un Sous le fort troglodytique, de part et d’autre des escaliers permettant d’y accéder, les marques de boulin sont les seuls vestiges de la tour fortifiée qui en gardait l’entrée. Elle a été détruite lors d’un éboulement au XVIIe siècle.

DeuxLe 17 janvier 1957, vers 10h du matin, un énorme pan de la falaise se détache. L’éboulement, entendu à plus de 10km à la ronde, fait 3 victimes. Six maisons et une grande sont détruites. Quelques années plus tard, dans les années 60, une autre partie de la falaise est purgée par mesure de sécurité, puisqu’elle menaçait également de s’effondrer. Pour seul vestige des maisons détruites demeure la marque des anciennes toitures contre la falaise.

TroisLe 9 janvier 2010, le plafond du fort troglodytique s’est détaché. En juin, des experts découvrent qu’un autre bloc, juste au-dessus du fort, menace également de s’effondrer. La route passant dans le village a donc été fermée pendant plusieurs semaines le temps de réaliser des travaux de sécurisation. Le site a été fermé durant dix ans, le temps d’effectuer des travaux pour le sécuriser et permettre sa réouverture au public.

 

Le tourisme

Plus beaux villages de FranceLa dernière gabarre naviguera sur la Dordogne dans les années 1920. C’en est fini de l’âge d’or de la batellerie. Le village se tourne alors vers une politique économique fondée sur le tourisme, et ce, dès la fin de la Première Guerre mondiale, avec un petit train qui permettait de venir à La Roque-Gageac depuis Sarlat pour seulement 50 centimes ! En 1982, La Roque-Gageac intègre les « Plus beaux villages de France », quelques années après les premiers bateaux promenades font leur apparition, ainsi que de nombreux hôtels et restaurants dans le bourg et la plaine alentours.

Véritable régal pour les yeux, ce petit village est devenu une visite incontournable en Périgord Noir !

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