La Dordogne

Longue de 483 km, la Dordogne prend sa source dans le Massif central, sur une des plus hautes montagnes : le Puy de Sancy. C’est la confluence de la Dore (1 680 mètres d’altitude) et de la Dogne (1 640 mètres) à 1 370 mètres d’altitude qui donne naissance à la Dordogne. Contrairement aux idées reçues, le nom de la Dordogne n’est pas un néologisme dérivant des noms de la Dore et de la Dogne. Son nom vient de la racine pré-celtique « dur- », signifiant « eaux tumultueuses, eaux imprévisibles ». Dans sa forme première, le cours d’eau s’appelait « duranius » puis deviendra « duranus » à l’époque romaine, « dordonia » au Moyen-Âge et finalement « dordogne » au xixe siècle. C’est également à cette époque, sous Jules Ferry plus précisément, que l’on fracturera le mot « Dordogne » en deux pour nommer les deux torrents de Dore et de Dogne.
 

Rivière ou fleuve ?

Voici une question qui a fait débat ! En effet, pendant longtemps la Dordogne a été considérée comme un affluent de la Garonne, faisant d’elle une rivière. Pourtant, la Dordogne et la Garonne se rejoignent au niveau du bec d’Ambès pour former l’estuaire de la Gironde.

Le fait que la Dordogne soit soumis au mascaret, et ce jusqu’à Castillon-la-Bataille, a grandement plaidé en la faveur de l’appellation « fleuve », au détriment de « rivière ».

 

 

Une biodiversité protégée

La Dordogne est rentrée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012 comme « réserve naturelle de biosphère ». C’est le plus grand territoire jamais protégé en France : de ses sources jusqu’à l’estuaire, c’est tout son bassin versant qui est protégé, soit près de 24 000 km2.

Voir le site Biosphere Dordogne
 

Mais quelle biodiversité ?

39 espèces de poissons sont répertoriées dans les eaux de la Dordogne, des sédentaires (brochets, sandres, truites, perches, brèmes, chevaines, ablettes, goujons, silures, …) mais aussi des migrateurs (saumons, truites de mer, esturgeons, lamproies, anguilles, …).

 

 

De nombreux invertébrés peuplent le bassin de la Dordogne et notamment deux espèces en voie de disparition : la Moule perlière et la Grande mulette. Papillons et libellules et autres insectes (le Lucane cerf-volant, la Rosalie des Alpes, …) colorent nos rives et forêts.

En ce qui concerne les oiseaux, plusieurs espèces endémiques à la Dordogne sont visibles depuis les gabarres : milan noir, buses, faucons pèlerins, choucas des tours, martin-pêcheurs, hérons cendrés, …

 

 

Pour les mammifères la liste serait longue, mais en plus du gibier, notons le retour de la loutre et du vison d’Europe. Sans oublier une flore luxuriante, aussi bien terrestre (chênes pubescents, chênes verts, érables de Montpellier, genévriers, arbousiers, charmes, …) qu’aquatique (nénuphars, renoncules aquatiques, la vallisneria, …) qui contribue à la richesse de la faune en Dordogne. Néanmoins, certaines de ces espèces florales ont été introduites en Dordogne pour l’aménagement de parcs et jardins et menacent aujourd’hui la biodiversité du fait de leur trop grande prolifération.

 

EPIDOR

EPIDOR

Si la Dordogne est aujourd’hui une réserve naturelle de biosphère, c’est grâce au travail d’un établissement public interdépartemental créé en 1991 : EPIDOR (Etablissement public territorial du bassin de la Dordogne). Réunissant les six Conseils Départementaux ou départements traversés par la vallée de la Dordogne (le Puy de Dôme, le Cantal, la Corrèze, le Lot, la Dordogne et la Gironde), EPIDOR n’a cessé de mettre en place des protocoles visant à améliorer la qualité des eaux du fleuve, dans un premier temps, et à la protéger dans un second temps. La Dordogne est un des fleuves les plus propres de France, voire d’Europe, et ce, grâce à une politique de gestion cohérente et durable de l’eau.

Voir le site web